NOS GRANDES DECOUVERTES
Benafosse (Domèvre sur Durbion, 88)
La résurgence de BENAFOSSE est découverte en 1971. En 1972, de nombreuses séances de pompage, de reconnaissance, de topographie et encore de désobstruction sont faites. Cela permet la découverte de 262 m de galerie principale, occupée parfois par le lit d’un ruisseau important qui se perd en divers endroit, puis réapparait souvent quelques dizaines de mètres plus loin, en aval de son point de disparition.
Ce réseau, en partant de sa résurgence, est constitué par une succession de passages bas d’environ 1 m de hauteur, dont la bonne moitié (et parfois plus) est occupée par d’énormes laisses d’eau très froide reliées entre elles par des petits écoulements d’eau ; ces nappes d’eau se déversant les unes dans les autres. Ces passages bas alternent avec de petites portions de galerie de taille respectable (environ 3 m de hauteur et parfois 5 à 6 m de larges) dont le creusement par l’eau a été facilité par rapport au cheminement général de la galerie. C’est bien souvent dans ces diaclases élargies que se sont développées, par infiltration d’eau superficielle, de superbes stalactites et draperies de couleur ocre à bronze, qui pendent du plafond, le long de petites fissures.


















































Cueva BUCHAQUERA (Province de Huesca, Espagne)
En 1973 une petite équipe de trois membres du Groupe Spéléo Préhistorique Vosgien découvrait une cavité importante dans les massifs calcaires du Haut Aragon, dans les Pyrénées Espagnoles, du nord de la Province du Huesca. Un immense réseau du nom de Cueva Grande était cependant reconnu sur 712 m, pour une dénivellation de 128 m (-92, +36). Cette cavité, dont l’entrée seulement était connue des bergers, était appelée par eux : Cueva BUCHAQUERA « nom de ce versant de la PENA SOMOTA ».
En 1974, une petite équipe poursuit l’exploration et découvre un réseau actif, et porte le développement de la Cueva BUCHAQUERA à 1530 m pour un dénivelé de 416 m.
En 1975, des spéléologues espagnols, alertés par un article paru dans SPELUNCA réussissaient à atteindre la cote -490 m et voyaient leur entreprise échouer sur un siphon. En juillet, notre camp d’été, grâce au grand nombre de participants, permet de faire des observations minutieuses, à tous les niveaux, dans les galeries récemment découvertes. C’est ainsi que l’on trouve à 200 m de profondeur des animaux cavernicoles (Diplopodes) inconnus jusqu’à ce jour dans cette cavité ; de nombreux ossements d’isards, moutons et ours ; et également des restes humains d’une femme datant d’une période relativement jeune : 250 à 300 ans.
En 1976, les spéléos espagnoles rééquipent la Cueva BUCHAQUERA au début de l’année. Deux explorations permettent de porter la cote à -607 m. Notre camp d’été de quatre semaines en juillet / août avec l’aide du GROUPE MAGMA (Doubs). Les premières descentes au fond nous font découvrir les deux siphons terminaux très étroits, presque impénétrables. Nos seuls espoirs de passage se portent sur une cheminée au plafond des siphons, mais cela se solde par un échec puisqu’elle retombe sur la vaste salle au-dessus de puits ELENA.
La découverte de la Cueva BUCHAQUERA a permis au GSPV de se familiariser avec les explorations de grandes envergures.









Gouffre de la brosse (Montrond-le-Château, 25)
Le 25 octobre 1986 le G.S.P.V fait la première séance de désobstruction dans une petite perte dans la forêt de la brosse à MONTROND LE CHATEAU. Le 26 août 1989, la première commence par un puits de 10 m suivi après une courte désobstruction de deux puits de 20 m et 25 m. 18 séances de désobstructions nous permettent de découvrir un puits de 5 m et 10 m ainsi que la galerie GILBERT. Le 31 décembre, nous descendons le dernier puits de 20 m. Nous parvenons au fond de la cavité à – 115 m.
Ont participé aux explorations : Nino CAPRARA, Francis HOLWEK, Stéphan LAURENT, Jacky MAURER, Manuel MAURER, Fabian ORIEL et Samia ORIEL.
En 2018 le GCPM élargit l’entrée pour rendre la cavité accessible à plus de spéléologues.
Gouffre de la Lave (Montrond le Château, 88).
Le Groupe Spéléo Préhistorique Vosgien a débuté la désobstruction de la Lave en avril 1992. Une première désobstruction de 6 mètres de profondeur dans l’éboulis a été abandonnée. En automne une seconde désobstruction nous permet tous les espoirs. En avril 1993, le premier puits de 40 mètres est découvert. Une désobstruction à sa base nous permet d’atteindre la côte –120 mètres. La topo et l’exploration ont été réalisées en collaboration avec le club du GCPM. En octobre 1994, les deux siphons sont plongés par Loulou sans trouver une suite pénétrable. Jusqu’en 1997, les séances de désobstruction se sont succédées sans découverte.